Concert des 30ans

Spécial

Un concert comme d'habitude, mais mieux.

Vous être peut-être trop jeune pour vous en souvenir, mais si vous avez aimé Oldelaf et Monsieur D à Satellite, vous aller rêver de Oldelaf aux trente ans de Sat'.

Pour parfaire ce programme déjà alléchant, c'est Gypsy Sound System qui clôturera la soirée.

Maintenant que toutes les informations sont édictées, place à la propagande. Laissez moi vous convaincre de venir.

(Si vous avez décidé de vivre les trente ans de Satellite comme il se doit, vous aurez déjà probablement participé à la Jam ainsi qu'à la Ludique spéciale. Pas besoin de vous convaincre, me souffle-t-on à l'oreille, mais je me risque tout de même à l'aventure.)

A dix-huit ans, j'ai quitté ma province, chantait Aznavour, emboîtez lui le pas, sortez de votre confortable logis, affrontez les éléments, bravez votre agoraphobie et viendez à Sat'. Vous y trouverez non pas Gainsbourg au piano comme dans le bistrot de Renaud, ni le petit bleu de menaces de celui de Brassens, mais bien Satellite dans toute sa grandeur.

Splendeur, j'aurais du dire splendeur. Car c'est cela, cet anniversaire, ce n'est pas une fête banale pour quelqu'un de banal. Non, les 30 ans, c'est la fête du narcissisme, le rendez-vous des égocentriques ainsi qu'un ramassis de mots pompeux pour décrire l'indescriptible.

Lecteur, si tu es encore là, c'est que tu es déjà convaincu par la soirée dont je ne t'ai toujours pas vanté les mérites et la grandeur des artistes, tu es là pour t'abreuver de vanité et de lourdeur syntaxique, si tu ne saignes pas encore des yeux devant cette phrase qui fait office de paragraphe, c'est que tu es vaillant.

Tu remarqueras que j'ai habilement oublié de respecter la distance qui nous sépare, moi auteur, et toi, lecteur, car nous sommes plus proches. Nous sommes d'ailleurs assez intime pour que je t’interpelle du haut de ma tour d'ivoire pour te demander ce qui t'encourage à imaginer la possibilité de ne pas venir à cet évènement d'exception.

Je finirai ces quelques lignes par une réflexion qui, j'en suis sûr, retournera ta vie et celle de tes proches. Je ne vais pas t'assommer avec des mots, je ne vais pas t'insulter comme je l'ai déjà fait, mais je vais t'amener doucement vers mon idée. Quand fatigué par les années, tu te souviendras avec tes camarades fatigués eux aussi. Autour d'une tisane et au bord d'un feu, tu te souviendras des évènements qui ont marqué ta vie, qui lui ont donné un sens. Tu pourras dire, j'y étais. Car oui, cette soirée va changer ta vie. Non seulement c'est la dernière soirée ou tu pourras te dire, il y a plus d'évènements des 30 ans après qu'avant ajourd'hui, mais en plus, c'est aussi l'évènement du mercredi. Et ça, c'est pas rien.

Infos

Gypsy Sound System

Le groupe Gypsy Sound System Orkestra a été formé par le couple suisse de DJs, musiciens et producteurs d’exception Dj Olga et Dr.Schnaps. En 12 ans de carrière, ils sont devenus une référence incontournable sur la scène internationale des musiques du monde.
Ils sont appréciés pour leur créations originales, leur énergie rayonnante et leurs folles presta- tions scéniques.

Depuis 12 ans, Gypsy Sound System séduit avec brio un large public de New York à Tokyo, en passant par Moscou, Nouméa, Rio, Lima et Mexico City.
La version orchestrale, crée en 2012, est une suite logique de leur carrière musicale en per- pétuelle évolution. Ce groupe éclectique est née de rencontres artistiques lors de tournées et de riches collaborations avec des musiciens et des producteurs dans le monde entier.

DJ Olga (mix, chant &composition), Dr.Schnaps (mix, accordéon digital & production), Guillaume Chérèze (guitare), Romain Tinguely (sax), Andrew Audiger (piano/keys), Axel Lussiez (batterie) sont les artistes aussi passionnants que passionnés par un concentré de musiques world, festives et métissées.
Les concerts ne sont jamais pareils, ils sont créés sur mesure en interaction avec le public. Un véritable vecteur d’échange et d’amitié unit la foule au cœur de sa diversité.

Avec plus de 1400 concerts dans quarante pays, leur fusion emporte le publique dans des danses effreinées tissées de fusions contemporaines aux racines folk de quatre coins du monde.


Oldelaf

Il y a là un cocu, un psychopathe, un boulimique, un digicode récalcitrant, des dimanches après-midi poussifs et plein de vieilles affaires qui font du monde, et accessoirement du deuxième album d’Oldelaf, Dimanche, une cour des miracles où il fait bons’aventurer. Une fresque tendre et subversive. Selon l’artiste parisien, il s’agit là de son projet "le plus ambitieux, le plus musical". Le plus décapant sans aucun doute, Oldelaf jonglant avec le doux-amer et les degrés, les rires francs et l’humour noir, glissant quelques mots bleus entre les lignes. Un cocktail jubilatoire, qui n’aurait pas déplu aux VRP, période Nonnes Troppo, qu’affectionne particulièrement cet esprit libre et décalé.

Les étiquettes, ça le démange et le dérange, l’OVNI Oldelaf : "Je suis un chanteur qui fait rire, pas un humoriste". La "tristitude", c’est quand des médias tentent désespérément de le faire rentrer dans des cases rire ou chanson : "Je refuse de choisir entre les deux, mon but est de faire rire en disant des choses qui ont du sens. La chanson est ma maison, l’humour ma résidence secondaire ; je me sens chez moi dans les deux ". Sans oublier la scène, son terrain de jeu de prédilection. Pour l’occasion, la bête de scène à l’humour décapant, qui a rempli un Olympia en janvier dernier, a changé son fusil d’épaule : "C’est la première fois que je n’ai pas testé mes chansons sur scène avant de les enregistrer, je n’avais donc pas d’idées préconçues sur celles qui marcheraient en concert".

Concentré sur la seule écriture, Oldelaf démontre tous ses talents de songwriter, croquant un monde joliment absurde. Ses "chansons cons" ne le sont pas : dans "Kleenex", l’auteur s’attaque à la dictature des marques ("ces identiques emblèmes qui flottent sur la masse"), du berceau-Blédina au dernier linceul siglé PFG. "Le Bruit" réactualise l’antique carotte romaine "Du pain et des jeux", agitée sous nos nez par les politiciens "pour noyer le poisson". Et dans ce tout ce brouhaha, on laisse faire n’importe quoi". Du slow life façon Oldelaf avec "Je mange" à travers le portrait d’un désœuvré qui gloutonne, clin d’œil futé à la "sobriété heureuse" de Pierre Rabhi. Des fous rires pas si fous que ça.