Oldelaf, accompagné d'Alain Berthier, revient à Satellite nous conter la vraie fausse histoire d'un chanteur qui n'a jamais existé (ou qui n'a jamais marqué les mémoires, à choix) : Michel Montana. Ce dernier aurait eu l'honneur d'être témoin de toute l'histoire de la chanson française de ces dernières cinquante années.
C'est l'occasion pour les deux compères de marquer l'assistance à grands coups de caricatures et de parodies, ponctuées de quelques créations non moins intéressantes et originales- à noter, la contrebasse d'Alain Berthier qui n'est rien d'autre qu'un fil tiré sur un bidon.
L'amalgame d'une grande maîtrise musicale et de textes bien pensés et écrits saura ravir son public et garantira émotions et éclats de rire !
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Il y a là un cocu, un psychopathe, un boulimique, un digicode récalcitrant, des dimanches après-midi poussifs et plein de vieilles affaires qui font du monde, et accessoirement du deuxième album d’Oldelaf, Dimanche, une cour des miracles où il fait bons’aventurer. Une fresque tendre et subversive. Selon l’artiste parisien, il s’agit là de son projet "le plus ambitieux, le plus musical". Le plus décapant sans aucun doute, Oldelaf jonglant avec le doux-amer et les degrés, les rires francs et l’humour noir, glissant quelques mots bleus entre les lignes. Un cocktail jubilatoire, qui n’aurait pas déplu aux VRP, période Nonnes Troppo, qu’affectionne particulièrement cet esprit libre et décalé.
Les étiquettes, ça le démange et le dérange, l’OVNI Oldelaf : "Je suis un chanteur qui fait rire, pas un humoriste". La "tristitude", c’est quand des médias tentent désespérément de le faire rentrer dans des cases rire ou chanson : "Je refuse de choisir entre les deux, mon but est de faire rire en disant des choses qui ont du sens. La chanson est ma maison, l’humour ma résidence secondaire ; je me sens chez moi dans les deux ". Sans oublier la scène, son terrain de jeu de prédilection. Pour l’occasion, la bête de scène à l’humour décapant, qui a rempli un Olympia en janvier dernier, a changé son fusil d’épaule : "C’est la première fois que je n’ai pas testé mes chansons sur scène avant de les enregistrer, je n’avais donc pas d’idées préconçues sur celles qui marcheraient en concert".
Concentré sur la seule écriture, Oldelaf démontre tous ses talents de songwriter, croquant un monde joliment absurde. Ses "chansons cons" ne le sont pas : dans "Kleenex", l’auteur s’attaque à la dictature des marques ("ces identiques emblèmes qui flottent sur la masse"), du berceau-Blédina au dernier linceul siglé PFG. "Le Bruit" réactualise l’antique carotte romaine "Du pain et des jeux", agitée sous nos nez par les politiciens "pour noyer le poisson". Et dans ce tout ce brouhaha, on laisse faire n’importe quoi". Du slow life façon Oldelaf avec "Je mange" à travers le portrait d’un désœuvré qui gloutonne, clin d’œil futé à la "sobriété heureuse" de Pierre Rabhi. Des fous rires pas si fous que ça.