Un spectacle intelligent pour ceux qui ne veulent pas réfléchir.
Les Chiche Capon sont fous, de cette folie communicative qui emporte les spectateurs avec elle. Clowns sous acide, burlesques et déjantés, ils dédient leur 4ème spectacle à la musique. C’est le LA 432.
Partant du principe que L’Echo du Big Bang est un LA 432, fréquence qui sert de base d’accord à tous les musiciens, on peut donc dire que l’univers s’est formé en musique.
Il y a le petit chef mégalo et autoritaire, l’ingérable prêt-à-tout en perruque blonde, le géant maladroit et long à la détente, et enfin le vrai musicien, qui tente vainement de cadrer ses trois acolytes fous furieux.
Ainsi nous voilà entraînés dans un voyage musical planétaire.
Tout d’abord, dans l’univers théâtral normatif, défile une panoplie de personnages modelés par leur culture, allant du nord-américain toujours à la conquête de ses terres, à l’hindou surexploitant sa fibre sentimentale, en passant par le jazzman surjouant sa performance, le slammeur adepte de pataphysique et enfin LE chanteur de charme…
Et puis, afin d’aller au bout du parti pris musical, les Chiche Capon poursuivent le voyage en formant un véritable groupe de musique : ils ne sont pas vraiment musiciens, et tant mieux, leur message n’en résonne que davantage.
Comme à chaque spectacle du quatuor, à l’image d’un bon cartoon rempli de gags, rien ne va comme prévu dans l’histoire des Chiche Capon, et chaque évènement accidentel leur rappelle de façon récurrente, leur tendance universelle à l’entropie, la grande équation de l’univers, la dynamique du désordre et du déséquilibre…
Entre parodie burlesque de Bollywood et odyssée galactique, les Chiche Capon promettent l’impossible ; dans un Big Bang théâtral sans pareil, ils ont la crétinerie flamboyante, contagieuse et totalement assumée.