Funky Night

Concert

Attention, ce concert est bissextile ! Cela signifie qu'un concert de funk avec autant de groove et de folie, ça n'arrive que tous les 4 ans...

Une date rare, où se côtoieront les lausannois de Professor Wouassa et leur afrobeat teinté de funk, d'ethio-jazz ou de hip-hop, ainsi que les furieux Enneri Blaka dont le funk s'enrichit de rock, d'electro ou d'acid jazz pour être d'autant plus percutant !

Un 29 février, c'est rare, alors autant le rendre mémorable !

Infos

Artistes

Enneri Blaka

Big Bang, première livraison explosive d’Enneri Blaka parue en 2006, annonçait déjà la tendance : remettre le funk torride à l’ordre du jour ! Lancée à pleine vitesse, cette machine de huit turbulents électrons creuse son sillon et bénéficie d’une réputation grandissante. La participation d’Angelo Moore (chanteur de Fishbone) en témoigne. Explorant les sons à l’extrême, le groupe se joue avec audace des clivages pour tout emporter sur son passage. Pimenté d’un groove organique, de cuivres frénétiques et d’ambiances mystiques, Enneri blaka est une bouffée d’air frais dans le paysage musical français.

Après plus de 200 dates à travers l’Europe à dévorer les scènes tel un octopus electro-funk à l’appétit insatiable, cristallisées dans un DVD Live paru en 2008, Enneri Blaka revient en janvier 2011 avec un second album haut en couleurs, Welcome to Pornocracy.

Melody’s Over ouvre l’album sur les chapeaux de roues ; une Betty Boop malmenée tente d’entamer les présentations, alors qu’un beat infernal l’embarque à son bord sans crier gare. Improvisé en monsieur loyal pour l’occasion, Matthieu Mary, chanteur charismatique du groupe entonne dans un rugissement : « Ladies and gentlemen, please welcome to the Pornocracy Show ! »

Se dessine alors un concept album aux choix artistiques plus engagés que son prédécesseur. Si la bonne humeur est transmise d’emblée par ce tourbillon funky contagieux aux guitares sautillantes, les mélodies envoûtantes sont contrastées par un discours féroce etendurci à propos de notre société dégénérescente. Le pouvoir, le commerce du sexe, l’usage de l’argent… sont passés au crible, toutefois sans amertume car porté par une constante ironie. En témoigne le premier single Monkey March, où une mélodie allégorique, tel un opium du peuple aveuglant, abrite un pamphlet acide nous rappelant que le principe de la preuve sociale, associé à celui de l’ignorance collective, veut faire de nous de véritables moutons de panurge.

Tantôt musclé et bondissant, tantôt malicieux et sensuel, toujours porté par une énergie ébouriffante, Welcome to Pornocracy est l’album d’un groupe qui a su trouver sa propre voie loin des étiquettes. Sa musique reste indomptable et c’est sans doute son plus grand charme.


Professor Wouassa

Ovni vibrant du paysage musical suisse depuis plus de 15 ans, le combo Professor Wouassa revient avec un troisième album « Yobale Ma!» à la créativité exacerbée. Dans ce nouvel opus, les Lausannois ne gardent leur afrobeat qu’en filigrane pour mieux nous faire découvrir toute la palette des couleurs de l’Afrique. À coup de guitares qui claquent, de grooves incisifs et de mélodies percutantes, Professor Wouassa invente une communion entre Nile Rodgers, Mulatu Astatke et Papa Wemba.